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“Sécurité”, “médiation”, “prévention” : les quartiers sous contrôle, pas sous protection


Nantes Métropole vend de la “cohésion sociale” et de la “sécurité partagée”. En réalité ? Ce sont les quartiers populaires qui paient l’addition, entre abandon social, répression policière, et communication mensongère.


Ce que dit la Métropole : un discours marketing qui nie la réalité

Sur son site officiel, Nantes Métropole prétend “travailler avec les communes pour créer des conditions de vie apaisées” dans une “logique de prévention”. Elle y vante les mérites de la “médiation sociale”, de “l’éducation à la citoyenneté”, et d’une “sécurité partagée”.

Mais derrière les mots lisses se cache une gestion sécuritaire militarisée des quartiers populaires, où la police est omniprésente, les services publics absents, et les habitants ignorés voire méprisés.


Une réalité de violence, de racisme et d’abandon

La police n’est pas la solution. C’est le problème.

Les habitants du Clos Toreau, de Bellevue, de Malakoff ou de la Boissière ne parlent pas de “médiation”. Ils parlent de :

  • contrôles au faciès,
  • interpellations violentes devant les écoles,
  • descentes de la BAC dans les halls,
  • gamins menottés pour rien.

La “sécurité partagée” vantée par la Métropole ? C’est du blabla institutionnel qui cache une réalité de guerre sociale. Quand un ado est plaqué contre un mur pour avoir “regardé de travers”, où est la prévention ? Où est la médiation ?

“Ils appellent ça prévention, nous on appelle ça de l’intimidation.” — un habitant du Breil


Des millions pour la vidéosurveillance, zéro pour l’entretien des bâtiments

Pendant que la ville parle de “cohésion”, les immeubles tombent en ruine. Partout :

  • Ascenseurs en panne pendant des mois.
  • Moisissures dans les chambres d’enfants.
  • Cafards, rats, punaises de lit.
  • Locataires livrés à eux-mêmes.

Nantes Métropole Habitat, le bailleur “social” de la ville, laisse pourrir les logements, mais dépense des fortunes dans la pose de caméras, les “observatoires de la tranquillité publique”, et les appels d’offre de communication.

Où est l’argent de la “tranquillité” quand les enfants dorment sur des matelas infestés ?


Des médiateurs livrés à eux-mêmes, sans moyens, sans pouvoir

La Métropole met en avant les “équipes de médiateurs sociaux”. En vrai ? Ce sont souvent des précaires mal payés, sans formation suffisante, sans autonomie face à la police. Ils n’ont aucun pouvoir face aux décisions politiques, et leur présence ne compense pas l’effondrement des associations, des éducateurs de rue, des centres sociaux.

La soi-disant “politique de prévention” ne sert qu’à maquiller la répression.


L’écologie ? Un mot absent dans les quartiers

Pollution invisible, dégradation des logements, santé en danger

Parlons vrai :
L’écologie à Nantes, c’est :

  • des vélos en centre-ville,
  • des labels verts pour les cadres CSP+.

Mais dans les quartiers populaires ? Rien.

  • Pas d’isolation thermique.
  • Pas de ventilation efficace.
  • Punaises, humidité, air vicié.
  • Chauffage au maximum pour compenser des fenêtres pourries.

Résultat : factures élevées, maladies respiratoires, fatigue, honte.
Mais ça, la Métropole n’en parle pas.
Pas un mot sur la justice environnementale.


Alors où va l’argent ?

  • Nantes Métropole a un budget annuel de 1,7 milliard d’euros.
  • Des dizaines de millions partent chaque année en marchés de sécurité, cabinet de conseil, communication.
  • Des milliers d’euros par caméra, par opération de com, par colloque.
  • Pendant ce temps, les quartiers HLM crèvent de loyer trop cher, de punaises, de béton pourri.

“Ils parlent de prévention. Mais ils investissent dans le contrôle.”
“Ils parlent d’apaisement. Mais ils nourrissent la colère.”


la sécurité ne se décrète pas, elle se construit

Pas de tranquillité sans justice sociale.
Pas de sécurité sans respect.
Pas de ville écologique sans les quartiers populaires.

La vraie solution ?

  • Des rénovations dignes.
  • Des services publics massifs.
  • Des médiateurs indépendants.
  • pas de flics, plus d’éducateurs.

Le peuple des quartiers n’a pas besoin d’être surveillé. Il a besoin d’être écouté, respecté, et soutenu.

Ils veulent le calme ? Qu’ils commencent par la justice.