
Macron, maître des horloges et cynique calculateur
Louis-Macron XVI a donné un bras d’honneur au peuple. Derrière les apparitions polies, les dîners officiels et les discours calibrés, il orchestre tout avec la précision d’un horloger : calendrier parlementaire, délais législatifs, ordonnances sur mesure. Les débats ? Encadrés. Les oppositions ? Invitée, mais circonscrites. Tout est minuté pour que le roi impose sa volonté, sans résistance.
Quand ce n’est pas par l’article 49-3, qui permet de faire passer un texte sans vote si le gouvernement engage sa responsabilité, c’est par ordonnance : selon la Constitution, après 70 jours où le Parlement n’a pas voté le budget, le gouvernement peut adopter le texte par décret, sans aucune approbation parlementaire. Cinisme pur. Froid calcul. Monarchie assumée. Le peuple continue de payer, Macron ordonne.
Au centre de cette mécanique se trouve Stéphane Lecornu, le moine-soldat du roi. « Moine » pour sa discipline monastique et sa formation rigoureuse, « soldat » pour son rôle passé de ministre des Armées. Lecornu est chargé de défendre les ordonnances royales, de veiller à ce que chaque ministre respecte l’ordre et que chaque décision suive le plan monarchique. Doux en apparence, polissé dans ses discours, mais féroce comme un lion dès qu’il s’agit de protéger la carcasse macroniste.
Ce n’est pas un hasard que Lecornu ait été choisi : son message est clair pour tous ceux qui se mettraient en travers du chemin du roi Macron. Le moine-soldat est un avertissement pour le peuple et pour les politiciens : obéissez, ou vous subirez les conséquences du calendrier monarchique. Chaque manœuvre est calculée : chaises musicales des ministres, faux débats parlementaires, annonces publiques calibrées. Macron contrôle le temps, la parole et le calendrier législatif. Lecornu, fidèle moine-soldat, veille à ce que tout soit exécuté selon les ordres royaux.
Pendant ce temps, le peuple attend dehors, spectateur impuissant. Mais ceux qui vivent au jour le jour, pour qui chaque hiver signifie des morts dans les rues : eux, Macron ne les compte jamais.
Exclusivité : le gouvernement de rupture… ou pas
Annoncé comme un gouvernement de rupture, le nouveau cabinet dirigé par Stéphane Lecornu2, promettra de bouleverser la politique française, comme le proclamait le cornu1. Mais en réalité, c’est un recyclage des mêmes acteurs, un bal de chaises musicales pour masquer le cynisme royal. Chaque ministère est désormais un front de bataille, un château à défendre avec des templiers à leurs têtes .
Le Saint Gouvernement Lecornu2 :
- Stéphane Moine-Soldat Lecornu — Premier ministre — Château de Jérusalem
- Batailles/ordonnances : orchestrateur de l’ordonnance budgétaire après 70 jours, garant de l’exécution des mesures impopulaires, muselage du Parlement et calendrier législatif taillé sur mesure pour que le peuple n’ait aucune voix.
- Élisabeth Bernard de Clairvaux Borne — Travail & Solidarités — Château de Damiette
- Batailles/ordonnances : réforme des retraites 2023 imposée par 49-3, ordonnances sur l’assurance chômage et la fonction publique. Chaque mesure a repoussé l’âge de départ, fragilisé des milliers de salariés, amputé droits sociaux et protections, précarité massive pour le peuple.
- Bruno Hugues de Payens Le Maire — Économie & Finances — Château d’Acre
- Batailles/ordonnances : réformes fiscales favorisant les riches, coupes dans le logement social et aides aux collectivités, plans d’austérité pour ménages moyens et modestes. Résultat : familles étranglées financièrement, pauvreté accrue.
- Alexandre Gerard de Ridefort Benalla — Intérieur — Château d’Ascalon
- Batailles : Barbouze de l’Elysée , matraqueur de la rue contrescarpe
- Éric Guillaume de Beaujeu Dupond-Moretti — Justice — Château de Montgisard
- Batailles/ordonnances : réforme du système judiciaire, suppression de moyens pour les tribunaux, renforcement de la prison et mesures coercitives. Résultat : accès à la justice bloqué pour les plus modestes, inégalités renforcées face à la loi.
- Olivier Raymond du Puy Véran — Santé — Château de Damiette
- Batailles/ordonnances : hôpitaux publics étranglés, lits fermés, déserts médicaux, réformes des urgences laissant les patients attendre des heures. Mortalité et détresse sanitaire accrues.
- Catherine Jean de La Valette Colonna — Affaires étrangères — Château de Malte
- Batailles/ordonnances : interventions militaires coûteuses, guerres extérieures soutenues, accords internationaux alourdissant les finances publiques.
- Christophe Raymond de Sablé Béchu — Transition écologique / Environnement — Château d’Arsouf
- Batailles/ordonnances : réformes symboliques, retards dans les aides à la rénovation énergétique pour les ménages modestes, taxes lourdes sur PME.
- Manuel Robert de Sablé Valls — Outre-mer / Réintégration politique — Château de Sidon
- Batailles/ordonnances : imposition de l’ordre central, interventions dans quartiers populaires et collectivités ultramarines, décrets impopulaires et répressifs.
Chaque ministre recycle ses batailles, exécute les ordonnances royales, et Lecornu, moine-soldat, coordonne les fronts pour que la politique de rupture annoncée reste un mirage, un écran pour cacher le cynisme monarchique et le mépris pour le peuple.
L’ordonnance du peuple
Macron peut jouer au roi, Lecornu peut tenir ses troupes et imposer les ordonnances ; mais le peuple garde la dernière décision. Il proclame une seule ordonnance, simple et définitive :
“Dégagez”
Et comme le rappelait le philosophe grec Polybe :
« Tous les empires ont une fin, et le roi qui ne respecte pas son peuple tombe inévitablement. »
Le roi peut orchestrer ses ministres templiers et son moine-soldat, mais face à la volonté populaire, il n’y aura pas d’échappatoire.
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