
Héritages de la résistance et leçons des Brigades internationales
Ă Gaza, le massacre continue. Les bombes tombent sans relĂąche, les infrastructures civiles sont dĂ©truites, lâeau est coupĂ©e, les hĂŽpitaux ciblĂ©s. La famine est utilisĂ©e comme arme. Et au sommet de cette stratĂ©gie dâanĂ©antissement, Netanyahou ose affirmer quâ« il nây aura jamais dâĂtat palestinien ». Câest lĂ lâaveu brut dâun projet colonial : effacer un peuple, lui nier jusquâĂ son existence politique. La dĂ©finition mĂȘme d’un gĂ©nocide !
Les Brigades internationales : un précédent universel
Dans les annĂ©es 1930, alors que lâEspagne rĂ©publicaine luttait contre les armĂ©es franquistes soutenues par Hitler et Mussolini, des milliers dâhommes et de femmes ont traversĂ© les frontiĂšres pour rejoindre les Brigades internationales. Ils savaient que leur combat dĂ©passait Madrid ou Barcelone : il sâagissait dâune lutte mondiale contre le fascisme.
Ils Ă©taient ouvriers, Ă©tudiants, poĂštes, paysans. Ils nâĂ©taient pas espagnols, mais ils se savaient responsables. Leur mot dâordre : « ÂĄNo pasarĂĄn! ». Leur hĂ©ritage : une solidaritĂ© prĂȘte Ă prendre tous les risques pour que la justice ne soit pas Ă©crasĂ©e par la force.
La Palestine : une nouvelle Espagne ?
Aujourdâhui, Gaza est devenue lâEspagne de notre Ă©poque. Un lieu oĂč lâon teste la barbarie, oĂč lâon mesure le silence du monde, oĂč lâon observe qui ose encore se lever.
Les Brigades internationales dâhier peuvent inspirer les formes de solidaritĂ© dâaujourdâhui :
- Pour certains, ce sera lâaction humanitaire, lâaccueil, le soin.
- Pour dâautres, lâaction politique, le boycott, les manifestations.
- Pour dâautres encore, le choix de rĂ©sister les armes Ă la main, dans la tradition des peuples qui refusent lâeffacement.
Car la vĂ©ritĂ© est lĂ : la Palestine nâest pas seulement une terre, câest un symbole mondial. Comme Madrid en 1936, Gaza est aujourdâhui lâavant-poste oĂč se joue le sort de la dignitĂ© humaine.
Mandela : violence, oppression et légitimité de la lutte
Nelson Mandela, souvent figĂ© aujourdâhui dans lâimage rassurante dâun pacifiste, nâa jamais reniĂ© lâusage de la violence dans certaines conditions. En 1961, il fonde Umkhonto we Sizwe (la « Lance de la Nation »), bras armĂ© de lâANC, aprĂšs des dĂ©cennies de rĂ©pression. Il expliquait :
« Câest toujours lâoppresseur, et non lâopprimĂ©, qui dĂ©termine la forme de la lutte. »
Et encore :
« Quand un gouvernement impose à son peuple des lois qui ne tiennent aucun compte de ses droits fondamentaux, alors ce peuple doit recourir à des moyens de résistance, y compris la violence. »
En 1997, il déclarait :
« Nous savons trop bien que notre liberté est incomplÚte sans la liberté des Palestiniens. »
Ces paroles rĂ©sonnent aujourdâhui Ă Gaza, oĂč les Palestiniens sont privĂ©s de tout droit, enfermĂ©s derriĂšre des murs, bombardĂ©s, affamĂ©s. Comme pour lâAfrique du Sud de lâapartheid, la question se pose : comment rĂ©sister Ă une machine de mort quand la diplomatie Ă©choue, quand les appels pacifiques sont ignorĂ©s, quand le gĂ©nocide est assumĂ© ?
Solidarité ou Barbarie
Nous nâavons pas le luxe de la neutralitĂ©. Face Ă un gĂ©nocide dĂ©clarĂ©, chacun doit choisir son camp. Les Brigades internationales nous rappellent que la solidaritĂ© nâest pas un mot, mais un acte. Mandela nous rappelle que la rĂ©sistance nâest pas une option morale, mais une nĂ©cessitĂ© face Ă lâoppression.
Gaza vit, Gaza résiste, Gaza nous appelle.
Et lâHistoire jugera ceux qui auront rĂ©pondu. attire lâattention et fait parler. Partout dans le monde, des drapeaux aux balcons, des banderoles sur les bĂątiments, des filtres et images numĂ©riques sur les rĂ©seaux sociaux. CrĂ©er un effet visuel impossible Ă ignorer.
« Notre peuple ne dĂ©posera jamais les armes tant quâil nâaura pas obtenu sa libertĂ© et la fin de lâoccupation. » IsmaĂŻl Haniyeh
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