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Écologie de façade, misère derrière les murs : où passe l’argent des quartiers populaires ?

❝650 millions d’euros. C’est le montant annoncé fièrement par Nantes Métropole pour ses “plans d’actions” dans les quartiers populaires. Mais dans la réalité des cités HLM, les moisissures rongent les murs, les punaises de lit dévorent les corps, les enfants dorment dans des logements insalubres.❞

Une écologie de vitrine, pour la com’

Nantes Métropole annonce un “second plan d’actions” pour les quartiers populaires, vantant une transition écologique “juste” et “inclusive”. Sur le papier, tout est parfait : arbres plantés, city-stades repeints, pistes cyclables fléchées, façades colorées. Mais dans les appartements des tours HLM de Bellevue, Bottière, Dervallières ou du Clos Toreau, les habitants vivent l’exact inverse de cette fable municipale.

  • Moisissures au plafond.
  • Humidité permanente.
  • Cafards ,Rats ,Punaises de lit.
  • Radiateurs en panne, Pas d’eau chaude, Air irrespirable.
Où est passée l’écologie dans les logements ?

650 millions d’euros… pour repeindre les trottoirs ?

Les chiffres claquent :

  • 650 millions d’euros de budget,
  • dont 50 % gérés par des bailleurs sociaux (Nantes Métropole Habitat, CDC Habitat…),
  • 26 % par la métropole,
  • le reste par l’État et les communes.

Mais aucune ligne claire ne détaille ce qui est investi pour assainir, rénover ou entretenir les logements eux-mêmes.
Pas un mot sur l’isolation.
Rien sur la ventilation.
Silence sur la désinsectisation.
Mensonge sur l’entretien quotidien.

Les bailleurs prétendent “ne pas être responsables” des punaises de lit. Certains osent même faire payer les locataires pour des traitements inefficaces. D’autres ne viennent même pas constater les dégâts. Des familles entières vivent dans des habitats contaminés, infestés, délabrés — en 2025, en France.


L’écologie oubliée, la santé sacrifiée

L’écologie commence à la maison.
Pas dans les communiqués de presse.

Ce sont les logements eux-mêmes qui polluent et détruisent les corps.

  • L’humidité permanente cause des bronchites, des asthmes chroniques, des infections.
  • Les punaises entraînent insomnie, stress, isolement social, dépression.
  • Les moisissures rongent les murs et les poumons.
  • L’absence d’isolation fait exploser les factures de chauffage l’hiver… et les corps étouffent l’été.

Ce n’est pas une exception : c’est une norme dans les quartiers populaires, dont personne ne parle dans les riches médias porte parole de la mairie .


“On plante des fleurs, mais on laisse mourir les gens dans leur salon”

Le témoignage d’un habitant de Bottière résume tout :

“Ils ont mis un banc neuf sous ma tour. Mais j’ai de la moisissure dans la cuisine et ma fille dort avec des punaises. J’ai appelé 8 fois le bailleur. Aucune réponse. L’écologie, c’est que pour les gens du centre-ville ?”

Pendant que la mairie organise des balades “participatives” et des inaugurations fleuries, les familles abandonnées dans les tours subissent une écologie à deux vitesses : la vitrine verte pour les photos, la misère noire pour les classes populaires.


Où est l’argent ?

650 millions.
Des dizaines de millions par an.
Mais rien pour les logements délabrés.
Rien pour les réparations urgentes.
Rien pour la dignité.

L’argent file dans les “projets urbains”, les cabinets d’études, les cabinets d’architectes, les contrats d’aménagement public-privé, les associations vitrines. Pendant ce temps, les bailleurs sociaux, opaques et tout-puissants, continuent de percevoir des loyers pour des logements insalubres, sans jamais être inquiétés.


Une écologie qui ignore les pauvres est une imposture

À Nantes, la transition écologique est à la mode. Mais elle est sélective, technocratique, coloniale.
Elle ne touche jamais les murs pourris des pauvres, ni les appareils cassés dans les appartements.
Elle ne répond à aucune urgence sanitaire ou sociale.

La vérité, c’est que les quartiers populaires ne sont pas en transition : ils sont en abandon.
Et tant que le pouvoir local préférera planter des choux que réparer les logements, il n’a aucune légitimité à parler d’écologie.


Ce que les habitants réclament :

  • 🏚 Rénovation immédiate des logements : traitement anti-punaises, isolation thermique, ventilation.
  • 📜 Transparence totale des budgets alloués par bailleurs et métropole.
  • 🗣 Concertation réelle avec les premiers concernés, pas avec des technos en salle.
  • 🚨 Réquisition de l’argent des fausses rénovations pour les urgences sanitaires.
  • 💥 Responsabilisation pénale des bailleurs en cas d’abandon manifeste.

La révolte est une nécessité

Les quartiers populaires sont en train de se lever.
Parce qu’on ne peut plus vivre comme ça.
Parce que les plans d’actions municipaux ne changent pas le quotidien.
Parce qu’un jour, il faudra rendre des comptes sur ces années d’abandon, de mépris, de gestion coloniale.

Et parce que la véritable écologie est populaire, radicale, et commence par le droit au logement digne.